Niveau juridique : Union européenne
Sur proposition de sa Commission de l’Environnement, la santé publique et la sécurité alimentaire, le Parlement européen a adopté en plénière une résolution sur la stratégie européenne Biodiversité 2030, l’une des principales initiatives du Pacte vert européen (Green Deal) porté par la Commission européenne.
Dans sa résolution, il :
-
demande à nouveau à ce qu’au moins 30% des zones terrestres et maritimes soient protégées d’ici 2030, et qu’au moins un tiers de ces zones, dont les forêts primaires et anciennes encore présentes, soient encore plus strictement protégées ;
-
rappelle la nécessité d’avoir un « état de conservation favorable » pour toutes les espèces et tous les habitats protégés d’ici 2030 ;
-
s’oppose à ce que l’utilisation du glyphosate soit renouvelée après le 31 décembre 2022 ;
-
réitère son appel pour que l’initiative européenne sur les pollinisateurs soit rapidement révisée afin d’inclure un système ambitieux qui permettrait leur surveillance à l’échelle de l’UE ;
-
demande qu’un accord, tel que celui de Paris sur le climat, soit conclu pour la biodiversité au cours de la conférence des parties à la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (CDB) d’octobre 2021, qui définira les priorités mondiales en matière de biodiversité pour 2030 et au-delà.
Sur la thématique de la biodiversité cultivée plus précisément, il :
-
rappelle que la « biodiversité agricole inclut tous les éléments de la diversité biologique essentiels à l’alimentation et à l’agriculture et tous les éléments de la biodiversité qui composent les écosystèmes agricoles, également appelés «agro-écosystème», y compris la variété et la variabilité des animaux, des végétaux et des micro-organismes au niveau génétique comme au niveau des espèces et des écosystèmes, nécessaires pour les fonctions essentielles des écosystèmes » ;
-
regrette que « la production et la consommation de denrées agricoles se concentrent de plus en plus sur un éventail limité de cultures et, parmi celles-ci, de variétés et de génotypes agricoles » ;
-
souligne que « le renforcement et la préservation de la variabilité génétique par des moyens naturels sont cruciaux pour promouvoir la diversité des écosystèmes agricoles et pour préserver les ressources génétiques locales, qui offrent notamment des solutions face aux défis environnementaux et climatiques » ;
-
insiste sur l’importance « d’utiliser les races et les variétés locales les plus adaptées à chaque écosystème ».
Voir la résolution ICI
Voir le communiqué de presse dédié sur le site du Parlement européen ICI