Assemblée Nationale, Commission des affaires européennes : 1-10-2014, table ronde sur la politique européenne de défense de la biodiversité dans la perspective de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique de Pyeongchang

Niveau juridique : France

La question de la biodiversité cultivée et de la place de l’agriculture dans cette table ronde a été évoquée de manière rapide.

Extraits choisis :

  • intervention de Gilles Boeuf, président du Muséum national d’histoire naturelle " Il faut en effet redonner du sens et de la dignité à nos agriculteurs. J’ai d’ailleurs coécrit un livre intitulé Cultiver la biodiversité pour transformer l’agriculture. En 2007, par exemple, alors qu’une grave d’épidémie attaquait les rizicultures en Inde, il a fallu tester 6 000 variétés de riz avant de trouver une espèce, perdue dans l’Himalaya, permettant d’apporter une réponse. La préservation de la diversité biologique est vitale. »

  • intervention de Guillaume Santeny, maître de conférences à l’École polytechnique. : " L’Union européenne pourrait agir davantage pour le maintien des prairies, très avantageux pour la biodiversité – dans un hectare de prairie, on dénombre 60 à 80 espèces végétales différentes, contre trois dans un hectare de maïs –, mais aussi en ce qui concerne les réserves d’eau en cas de pluies ou d’inondations, la trames vertes et bleues, le piégeage des nitrates et le stockage du carbone. Or l’écart des primes entre un hectare de prairie et un hectare de maïs continue à être très défavorable au premier. Je préférerais que les agriculteurs français soient rémunérés par l’intégration du prix du carbone stocké dans la prime à l’hectare de prairie plutôt que par une prime triple – sans compter le subventionnement du drainage et de l’irrigation – quand ils le plantent en maïs. »

Lien complet : www.assemblee-nationale.fr/14/europe/c-rendus/c0156.asp#P16_1295