Questions parlementaires 30 mai 2012 sur le Rôle de l’Union européenne dans la Plateforme internationale sur la biodiversité et les services écosystémiques

Niveau juridique : Union européenne

La Plateforme internationale sur la Biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a été officiellement créée le 21 avril 2012 à Panama City. Elle a pour objectif de placer la préservation de la biodiversité et des écosystèmes au même rang des préoccupations des scientifiques et des gouvernements que la lutte contre le changement climatique. IPBES se présente d’ailleurs comme le pendant du GIEC (le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) pour la biodiversité.

Il semble aujourd’hui impératif de travailler sur les connaissances en matière de biodiversité car les données fiables manquent. La mise en réseau des centres de recherche aux niveaux local, national, européen et mondial apparaît par conséquent fondamentale. La réussite de la stratégie Biodiversité 2020 de l’Union européenne en dépend.

Quelle coopération la Commission compte-elle établir avec la plateforme IPBES, notamment s’agissant de BISE, le système d’information européen sur la biodiversité, ou de GMES, le programme européen de surveillance de la Terre?

L’Union européenne sera-t-elle membre à part entière d’IPBES?

Quel rôle politique ambitionnerait-t-elle de jouer dans ce cadre?

www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-%2f%2fEP%2f%2fTEXT%2bWQ%2bE-2012-005427%2b0%2bDOC%2bXML%2bV0%2f%2fFR&language=FR

10 juillet 2012

E-005427/2012

Réponse donnée par M. Potočnik au nom de la Commission

Bien que l’UE ait figuré au rang des principaux promoteurs de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), et malgré l’accord conclu en 2010 sur la possibilité d’une adhésion des organisations d’intégration économique régionale (OIER), il s’est avéré impossible, au cours de la réunion finale instituant l’IPBES qui s’est tenue au Panama en avril 2012, de parvenir à un consensus international concernant le statut de membre à part entière de l’UE lors des plénières de l’IPBES. À l’heure actuelle, la possibilité d’une adhésion des OIER, et par conséquent de l’UE, fait toujours l’objet de discussions, avec pour objectif d’aboutir dès que possible à une décision. Jusqu’à ce que cette question soit tranchée, l’UE bénéficiera d’un statut d’observateur auprès de l’IPBES.

Dans le sillage des discussions sur l’adhésion qui se sont déroulées au Panama, l’UE a pour le moment suspendu son aide financière à l’IPBES. Plus généralement, le statut de non-adhérent de l’UE restreint sa capacité de participer aux travaux et aux activités de l’IPBES. Dès que l’UE deviendra membre à part entière de l’IPBES, elle apportera son expérience en matière d’interface science-politique au niveau régional.

Les structures régionales joueront un rôle important au sein de l’IPBES si cette dernière veut réussir à faire le lien entre les échelles locale, régionale et internationale en matière de gouvernance de la biodiversité. L’UE s’emploie d’ores et déjà à faire le lien entre science et politique en matière de biodiversité et de services écosystémiques sur la scène européenne, au moyen notamment du Système d’information européen sur la biodiversité (BISE) ainsi que de l’initiative pour la surveillance mondiale de l’environnement et de la sécurité (GMES). L’IPBES bénéficiera de ces actions.

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