Niveau juridique : Union européenne
Principaux considérants (passages en gras soulignés par nos soins):
“(1) Le règlement d’exécution (UE) 2023/1032 de la Commission a établi des mesures visant à prévenir l’introduction et la dissémination sur le territoire de l’Union du Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV en abrégé, dont le nom vernaculaire est «virus du fruit rugueux brun de la tomate») (ci-après l’«organisme nuisible spécifié»). Ces mesures ont été prises en application de l’article 30, paragraphe 1, du règlement (UE) 2016/2031, car ledit organisme ne figurait pas sur la liste des organismes de quarantaine de l’Union à l’époque. L’organisme nuisible spécifié se transmet par l’intermédiaire de végétaux destinés à la plantation de Solanum lycopersicum L., de ses hybrides et de Capsicum annuum L.
(2) Selon les rapports présentés par plusieurs États membres, l’organisme nuisible spécifié s’est largement disséminé sur le territoire de l’Union depuis l’adoption du règlement d’exécution (UE) 2023/1032, malgré les mesures énoncées dans ledit règlement. En outre, dans son analyse du risque portant sur l’organisme nuisible, actualisée en juin 2024, l’Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (OEPP) relevait que la situation concernant cet organisme nuisible avait évolué à un point tel que sa zone de répartition avait augmenté dans le monde entier.
(3) Il ressort des rapports des États membres et de l’analyse du risque de l’OEPP que l’organisme nuisible spécifié est largement présent sur le territoire de l’Union et ne peut donc pas être considéré comme un organisme de quarantaine de l’Union ni faire l’objet des mesures prévues à l’article 30 du règlement (UE) 2016/2031. En outre, il se transmet principalement par l’intermédiaire de végétaux spécifiques destinés à la plantation, et sa présence sur ces végétaux a une incidence économique inacceptable sur leur usage prévu. Enfin, il existe des mesures réalisables et efficaces pour prévenir cette présence sur les végétaux destinés à la plantation concernés. L’organisme nuisible spécifié remplit désormais tous les critères énoncés à l’article 36 du règlement (UE) 2016/2031 pour être inscrit sur la liste des organismes réglementés non de quarantaine de l’Union. L’organisme nuisible spécifié devrait donc être inscrit sur la liste des organismes réglementés non de quarantaine de l’Union figurant à l’annexe IV du règlement d’exécution (UE) 2019/2072 de la Commission, avec un seuil de tolérance de 0 %, et faire l’objet de mesures propres à prévenir sa présence sur les végétaux spécifiés.
(4) Étant donné que l’organisme nuisible spécifié se transmet par l’intermédiaire de végétaux destinés à la plantation de Solanum lycopersicum L., de ses hybrides et de Capsicum annuum L., il convient de l’inscrire, pour ces végétaux destinés à la plantation, dans les parties F et I de l’annexe IV du règlement d’exécution (UE) 2019/2072, respectivement en ce qui concerne les semences de légumes et les matériels de multiplication de légumes et plants de légumes autres que les semences.
(5) Afin que les semences de Solanum lycopersicum L. et de ses hybrides ainsi que les semences de Capsicum annuum L. soient exemptes de l’organisme nuisible spécifié, il convient d’exiger que l’une des deux conditions suivantes soit remplie: ou bien les semences proviennent d’un pays reconnu exempt de l’organisme nuisible spécifié par l’organisation nationale de protection des végétaux conformément aux normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP), ou bien les semences sont soumises à des analyses officielles ou à des analyses effectuées par des opérateurs professionnels sous supervision officielle en vue de détecter la présence de l’organisme nuisible spécifié lors de leur entrée dans l’Union ou avant qu’elles ne soient déplacées dans l’Union et se révèlent exemptes de cet organisme à l’issue de ces analyses.
(6) Afin d’éviter une destruction excessive de semences dans le cas de petits lots de semences de Solanum lycopersicum L., de ses hybrides et de Capsicum annuum L. provenant de trente plantes mères ou de moins de trente plantes mères, il convient d’autoriser que seules les plantes mères, et non leurs semences, soient soumises à des analyses.
(7) Afin que les végétaux destinés à la plantation, à l’exception des semences, de Solanum lycopersicum L., de ses hybrides et de Capsicum annuum L., soient exempts de l’organisme nuisible spécifié, il convient d’exiger que l’une des deux conditions suivantes soit remplie: ou bien les végétaux destinés à la plantation proviennent d’un pays reconnu exempt de l’organisme nuisible spécifié par l’organisation nationale de protection des végétaux, conformément aux normes internationales pour les mesures phytosanitaires, ou bien les végétaux proviennent de semences qui satisfont aux exigences énoncées dans la partie E de l’annexe V du règlement d’exécution (UE) 2019/2072 et ont été maintenus dans des conditions d’hygiène appropriées afin de prévenir toute infection.
(8) Les végétaux destinés à la plantation appartenant à des variétés de Capsicum annuum L. connues pour être résistantes à l’organisme nuisible spécifié ne devraient pas être soumis aux exigences du présent règlement et aux taux de contrôle correspondants, car le risque phytosanitaire concerné est acceptable et la résistance est suffisamment documentée et contrôlée par les autorités compétentes.
(9) La partie A, de l’annexe XI du règlement d’exécution (UE) 2019/2072 énumère les végétaux pour lesquels un certificat phytosanitaire est requis. Étant donné qu’un tel certificat devrait être requis pour les végétaux destinés à la plantation de Solanum lycopersicum L., de ses hybrides et de Capsicum annuum L., il convient de modifier ladite annexe en conséquence. L’annexe XIII du règlement d’exécution (UE) 2019/2072 énumère les végétaux pour lesquels un passeport phytosanitaire est requis. Étant donné qu’un passeport phytosanitaire devrait être requis pour les végétaux destinés à la plantation de Solanum lycopersicum L., de ses hybrides et de Capsicum annuum L., il convient de modifier ladite annexe en conséquence.
(10) Conformément à l’article 4, paragraphe 2, du règlement d’exécution (UE) 2022/2389 de la Commission, le taux de fréquence des contrôles d’identité et des contrôles physiques des envois de végétaux destinés à la plantation entrant dans l’Union doit être de 100 %. En raison du nombre d’interceptions d’envois de végétaux destinés à la plantation de Solanum lycopersicum L., de ses hybrides et de Capsicum annuum L. touchés par l’organisme nuisible spécifié au cours des trois dernières années, il convient de maintenir la dérogation au règlement d’exécution (UE) 2022/2389 prévue par le règlement d’exécution (UE) 2023/1032 en ce qui concerne les taux minimaux de fréquence d’échantillonnage et d’analyse à respecter dans le cadre des contrôles physiques relatifs à cet organisme nuisible. En raison du nombre plus élevé d’interceptions de cet organisme nuisible dans ces végétaux originaires d’Israël et de Chine par rapport aux autres pays tiers, il convient de maintenir les taux de fréquence plus élevés fixés dans le règlement d’exécution (UE) 2023/1032 pour les envois contenant ces végétaux.
(11) Eu égard au risque présenté par l’organisme nuisible spécifié et afin de tenir compte de l’évolution du nombre d’interceptions, la dérogation relative aux taux de fréquence minimaux devrait être de nature temporaire.
(12) Étant donné que le règlement d’exécution (UE) 2023/1032 expire le 31 décembre 2024, il convient que le présent règlement entre en vigueur dès que possible et qu’il soit applicable à partir du 1er janvier 2025 afin d’éviter tout vide juridique. »
Lien vers le règlement ICI