Niveau juridique : Union européenne
Extraits choisis :
« La 15e conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) débute aujourd’hui à Montréal. Du 7 au 19 décembre, les pays s’efforceront de parvenir à un accord mondial sur la protection de la nature et de la planète, prévoyant des objectifs à long terme à l’horizon 2050 et des résultats intermédiaires à l’horizon 2030. Représentant l’UE, la Commission travaillera avec toutes les parties à la conclusion d’un accord mondial ambitieux visant à protéger la biodiversité et les écosystèmes, à les restaurer, à les utiliser de manière durable et à investir dans ce domaine. Lors du débat de haut niveau qui se tiendra du 14 au 17 décembre, le commissaire Sinkevičius représentera la Commission et dirigera l’équipe de négociation de l’UE. (…)
La Commission, en coopération avec les États membres de l’UE, œuvrera à l’adoption d’un cadre mondial en matière de biodiversité pour l’après-2020 qui soit ambitieux, global et porteur de changement. L’accord de la COP15 devrait comprendre: (…)
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des engagements en faveur de la promotion de l’utilisation durable de la biodiversité et des écosystèmes, notamment par des approches agroécologiques, par la réduction du recours aux pesticides, par l’arrêt de la déforestation et par l’intégration des solutions fondées sur la nature dans notre économie. L’utilisation durable de la biodiversité peut répondre aux besoins des populations, par exemple en matière de denrées alimentaires, de fibres, de combustibles, de médicaments ou de tourisme, tout en soutenant la conservation;
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un cadre de suivi solide, assorti d’un ensemble d’indicateurs clés et d’un mécanisme robuste de révision des objectifs nationaux à l’appui de la mise en œuvre du cadre, garantissant que l’accord est pleinement mis en œuvre.
(…) L’un des principaux points de négociation est l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation de ces ressources (informations sur les séquences numériques). La Commission demande instamment que toute solution soit pratique et facile à mettre en œuvre, qu’elle garantisse la sécurité et la clarté juridiques et qu’elle génère plus d’avantages que de coûts. En particulier, un accès ouvert à ces informations devrait être assuré, et il ne doit pas y avoir d’entraves à la recherche scientifique.
Étant donné que nous ne pouvons pas gérer ce que nous ne pouvons pas mesurer, la Commission plaidera également en faveur du renforcement des capacités et du développement, et elle s’est engagée à mettre en place un service mondial d’appui à la connaissance pour la biodiversité afin d’aider nos pays partenaires à mettre en œuvre le futur accord mondial.
Contexte
La moitié de la production économique mondiale étant tributaire de la nature, protéger la biodiversité, c’est aussi préserver les éléments constitutifs fondamentaux dont nous dépendons tous. La sécurité alimentaire mondiale, qui repose sur la pollinisation par les insectes et sur des sols en bonne santé, est gravement menacée si le déclin de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes se poursuivent à leur rythme actuel. La perte de biodiversité met en péril la réalisation des objectifs de développement durable et d’autres objectifs internationaux.
Dans le même temps, la nature est notre meilleur allié dans la lutte contre le changement climatique et les catastrophes naturelles qui en résultent. Les solutions fondées sur la nature figurent également parmi les mesures de lutte contre le changement climatique les moins coûteuses et les plus efficaces, mais pour jouer ce rôle, notre environnement doit être en bonne santé. (…) »
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