Niveau juridique : Union européenne
Texte de la question :
« Selon le Fonds mondial pour la protection de la nature, les populations animales dans le monde ont diminué de 68 % depuis 1970. Nous approchons de la fin de la décennie pour la biodiversité décrétée par les Nations unies, mais les efforts entrepris n’ont pas permis d’inverser cette tendance. Cette extinction massive des espèces appelle, plus que jamais, une réaction urgente à l’échelle mondiale.
Compte tenu de l’ampleur de la catastrophe, seule une action multilatérale permettra d’obtenir des résultats. Alors que l’Union européenne s’apprête à approuver l’engagement des dirigeants en faveur de la nature lors du sommet des Nations unies sur la biodiversité, fin septembre, elle doit continuer à affirmer son rôle de meneur sur la scène internationale.
Lors de la Conférence des Parties à la convention sur la diversité biologique en 2021, la communauté internationale devra prendre des mesures décisives.
1. Que compte faire la Commission pour assurer le soutien mondial le plus large possible à un accord suffisamment ambitieux pour mettre un terme à cet effondrement sans précédent de la biodiversité?
2. Quels objectifs concrets entend-elle promouvoir et quelles ressources financières dans le cadre du prochain cadre financier pluriannuel – y compris l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale – recommande-t-elle d’utiliser pour atteindre ces objectifs et garantir que l’Union européenne contribue suffisamment à la conservation de la biodiversité mondiale? »
Réponse de M. Sinkevičius au nom de la Commission européenne :
« La Commission s’est engagée à mettre en place un cadre mondial ambitieux en matière de biodiversité pour l’après-2020 et se félicite du soutien résolu du Parlement européen. La stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030(1), approuvée par le Conseil dans ses conclusions du 23 octobre 2020, propose des objectifs ambitieux pour l’UE, jetant ainsi les bases de la poursuite des discussions.
L’UE est prête à jouer un rôle moteur dans les efforts déployés au niveau mondial et utilisera ses politiques extérieures pour promouvoir un cadre mondial ambitieux et sa mise en œuvre ultérieure. Il s’agit notamment d’une diplomatie forte du pacte vert pour l’Europe(2) et d’une approche plus géopolitique, de la coopération au développement, de la politique de voisinage et du renforcement de la gouvernance des océans. La Commission participe à la coalition à haut niveau pour la nature et les personnes(3), a contribué au développement de l’engagement des dirigeants pour la nature(4) et a lancé un certain nombre d’initiatives de soutien, par exemple un projet de sensibilisation(5) ou la coalition de jardins botaniques, de jardins zoologiques, d’aquariums et de centres de recherche afin de susciter un soutien massif parmi les citoyens(6).
Les ressources financières destinées à la mise en œuvre du cadre pour l’après-2020 proviendront de toutes les sources, nationales et internationales, y compris du secteur privé, et incluront une part accrue des actions liées au climat dans le prochain cadre financier pluriannuel (CFP) . En outre, le Parlement européen et le Conseil ont décidé d’augmenter le niveau d’ambition de l’UE en consacrant au moins 7,5 % des dépenses annuelles du CFP à la biodiversité d’ici à 2024 et 10 % d’ici à 2026. L’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale de l’UE contribuera à cette ambition. Il importe également d’accroître l’efficacité des dépenses et de s’attaquer d’urgence aux facteurs de perte de biodiversité, y compris les subventions préjudiciables à l’environnement. »
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