Niveau juridique : France
Texte de la question :
« M. Jean-Marie Mizzon appelle l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur les interrogations et les vives inquiétudes que suscite le virus de la tomate.
De fait, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), a lancé l’alerte sur le virus de la tomate, le « tomato brown rugose fruit virus », qui provoque des décolorations dues à une maturation irrégulière, des taches jaunes ou brunes, des déformations et autres rugosités qui empêchent la commercialisation des fruits contaminés.
Ce nouveau virus, qui touche les tomates, les piments et les poivrons, se propage dans le monde entier et peut détruire des productions entières qu’il s’agisse de maraîchage intensif ou d’un simple potager familial.
Particulièrement dangereux pour les plants et les fruits infectés, il n’existe, à ce jour, aucun traitement pour l’éradiquer. Seule solution, radicale s’il en est, au moindre cas repéré, il faut procéder à l’arrachage de toutes les plantes, qu’elles présentent ou non des symptômes, tout détruire par le feu après autorisation réglementaire et, enfin, mettre en place un vide sanitaire adapté sur le site de production.
Identifié pour la première fois au Moyen-Orient en 2014, signalé en Amérique du nord et du sud mais aussi en Asie en 2018, il est également présent en Europe à cette même période notamment en Allemagne (où il est en voie d’éradication) et en Sicile début 2019.
L’ANSES, appelle donc à redoubler de précaution afin d’éviter son arrivée dans l’hexagone. Elle plaide, notamment, pour la mise en place d’un plan de surveillance précoce consistant à : « Signaler rapidement la présence du virus dans les aires de production ».
Sachant que la transmission de ce virus se fait par les semences, les plants et fruits infectés mais aussi par simple contact physique avec tout porteur de virus (plantes, mains, outils de travail, vêtements, eau…), il est peu probable que la France soit épargnée.
Aussi, il demande pourquoi une large campagne d’information, diligentée par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation n’a, à ce jour, toujours pas été mise en place au plan national pour informer le monde agricole quant aux mesures d’urgence à prendre et, dans un même mouvement, informer l’ensemble de la population quant à une transmission possible de ce virus à l’homme ou encore sur sa nocivité en cas d’ingestion des fruits contaminés. »
En attente de réponse du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation
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