Sénat - Table ronde sur les pollinisateurs - commission de l’aménagement du territoire 22-02-2017

Niveau juridique : France

autour de M. Richard Thiéry, Directeur du laboratoire pour la santé des abeilles, et Mme Agnès Lefranc, Directrice de l’évaluation des produits réglementés, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), M. Luc Belzunces, Directeur de recherche et responsable du laboratoire de toxicologie environnementale, et M. Jean-Luc Brunet, Directeur d’unité adjoint, Institut national de la recherche agronomique (INRA), M. Gilles Lanio, Président de l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF), M. Michel Perret, Chef du bureau de la faune et de la flore sauvages, et Mme Jeanne-Marie Roux-Fouillet, Chef de projet du Plan national d’actions « France, Terre de pollinisateurs », Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer.

M. Luc Belzunces :

« Des familles entières de molécules - organochlorés, cyclodiènes, carbamates - ont été interdites. Par quoi les remplacer ? Il faut plutôt se poser la question du pourquoi du traitement. On traite parce que les plantes sont sensibles aux maladies. Plutôt que de privilégier, dans l’hybridation, l’aspect ou la tenue au transport, il conviendrait de sélectionner des variétés de plantes plus résistantes. La toxicité des néonicotinoïdes s’étend à leurs métabolites : ainsi, ils sont toxiques jusqu’à 200 heures après administration, alors que cette durée ne dépasse pas 24 heures pour les autres pesticides. L’un de ces métabolites, la clothianidine, a même été homologué en tant que pesticide ! Le meilleur parti est, à mes yeux, de créer des plantes résistantes aux agents pathogènes ravageurs. »