Niveau juridique : France
Question publiée au JO le : 09/10/2012 page : 5441
Texte de la question
Mme Michèle Bonneton attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt sur la situation de la filière noix. La noix est la deuxième production fruitière française. Elle rencontre un franc succès, tant sur le marché français que dans les autres pays de l’Union européenne vers lesquels sont exportés les trois quart de la production française. Or, depuis 2008, l’Institut national de recherche agronomique s’est désengagé du suivi variétal sur la noix et le noyer qui étaient menés jusque-là sur le site de Toulenne-Langon en Gironde. De même a été abandonnée la recherche fondamentale sur les nouvelles variétés, ou sur des techniques et méthodes alternatives respectueuses de l’environnement. Conformément aux préconisations, la profession a alors pris le relais et s’est impliquée dans la recherche. Le centre technique interprofessionnel des fruits et légumes et les stations d’expérimentations locales de Creysse dans le Lot et en Isère à Chatte ont repris les activités de recherche avec le soutien de l’Association nationale des organisations de producteurs de noix, mais elles ne sont pas en mesure d’assurer une recherche-développement efficace sur le moyen et long terme, notamment par manque de moyens humains et financiers dans les stations expérimentales. Devant cette situation qui impacte à moyen terme l’avenir de la culture de la noix, le succès de cette production et de sa filière, il est indispensable qu’un investissement en recherche développement puisse continuer, en coopération avec l’ensemble de la profession, l’Institut national de recherche agronomique, et le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes. Aussi, elle lui demande quelle politique le Gouvernement entend mener dans ce domaine, à quelle échéance des décisions seront prises et quels moyens seront dégagés pour redémarrer la filière recherche et développement sur la noix.