Niveau juridique : Union européenne
Extraits choisis :
Agriculture: embargo russe sur les importations de denrées alimentaires de l’UE, accords commerciaux et lait
La présidence italienne du Conseil s’efforcera d’élargir les mesures « de réaction rapide » introduites jusqu’à présent par la Commission européenne dans le but d’atténuer les effets de l’embargo russe sur les importations de denrées alimentaires en provenance de l’UE, a déclaré le ministre italien de l’agriculture, Maurizio Martina, en commission de l’agriculture le 3 septembre. Le Conseil pourrait même chercher à renforcer les outils existants afin que l’UE puisse mieux gérer de telles crises à l’avenir, a-t-il ajouté, répondant à l’appel des députés à soutenir davantage les agriculteurs européens.
Parmi les principales priorités de la présidence italienne figurent une révision des dispositions européennes sur l’agriculture biologique - qui pourrait faire l’objet d’un accord avec le Conseil d’ici la fin de l’année -, et les progrès vers un accord équilibré sur la culture d’OGM, selon M. Martina. Le ministre italien et son équipe s’efforceront également d’accélérer le processus législatif sur la mise à jour des programmes en faveur de la consommation de fruits et de lait à l’école. Ils surveilleront de près la situation du marché des produits laitiers afin de trouver des moyens de continuer à aider le secteur après l’abolition du système de quotas en 2015.
Par ailleurs, la présidence gardera un œil attentif sur les négociations commerciales internationales, en particulier le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), a déclaré M. Martina. Il a souligné que même si l’UE devait se concentrer sur « les possibilités que ces accords pouvaient créer », elle « ne devrait pas cacher les points négatifs ».
Sous la présidence de: Czesław Adam Siekierski (PPE, PL)
Commerce: davantage de transparence dans les négociations sur le TTIP avec les États-Unis
Trois tendances globales doivent désormais être prises en compte pour que la politique commerciale puisse être synonyme de croissance et favorise la compétitivité des entreprises de l’UE, a affirmé le vice-ministre italien du développement économique, Carlo Calenda, en commission du commerce international, mercredi 3 septembre.
Ces tendances sont les suivantes. Premièrement, un fossé qui se réduit en ce qui concerne les coûts de production dans les pays développés et dans les pays du « tiers monde », offrant la possibilité de relocaliser à nouveau la production en Europe. Deuxièmement, l’émergence croissante du protectionnisme économique, qui divise le monde entre pays néo-protectionnistes et pays qui acceptent les règles du libre-échange. Et troisièmement, la croissance exponentielle de la demande mondiale en biens manufacturés de qualité, une occasion que les entreprises de l’UE doivent saisir afin que ces biens représentent 20% du PIB de l’UE d’ici 2020, un objectif « ambitieux mais réalisable ».
Les députés ont demandé à M. Calenda comment il comptait garantir que les États membres de l’UE ne reportent pas l’élaboration d’une politique commerciale commune, soit en bloquant la législation européenne en la matière au Conseil, soit en ne ratifiant pas les accords commerciaux. Le débat a été dominé par les négociations relatives au partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) avec les États-Unis, que M. Calenda a qualifié de priorité commerciale n°1 pour l’UE et pour lequel il s’est engagé à faire preuve de davantage de transparence.
En ce qui concerne les relations commerciales avec la Russie et l’Ukraine, M. Calenda a affirmé que lorsque la sécurité de l’UE est en jeu, « la politique étrangère prend le dessus sur la politique commerciale ». Par ailleurs, il a précisé que la mise en œuvre du « paquet Bali » - accord issu de négociations commerciales internationales -, l’accès au marché pour les petites et moyennes entreprises, ainsi que les négociations commerciales avec le Vietnam et le Japon étaient des éléments importants du programme de la présidence italienne.