Assemblée nationale, question écrite de Mme Stéphanie Galzy (RN) n° 94 - Cépages résistants – Viticulture, publiée au JO du 8/10/2024

Niveau juridique : France

Texte de la question :

« Mme Stéphanie Galzy attire l’attention de Mme la ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt sur les prix élevés des plants de vigne résistants en comparaison des plants de vigne traditionnels. Ces nouveaux cépages résistent naturellement et s’affranchissent des traitements antifongiques. Le mildiou ou l’oïdium nécessitent des traitements chimiques afin de lutter efficacement contre ces maladies. Non seulement ces nouveaux cépages réduisent drastiquement l’utilisation de fongicides qui ont pour conséquence des effets majeurs en matière de santé publique, mais ils sont, également, moins gourmands en eau. Ces plants sont des croisements de vignes, ils sont issus de reproduction sexuée naturelle, ils sont sélectionnés à partir de semis de pépins et ne sont aucunement considérés comme des organismes génétiquement modifiés (OGM). Réservées autrefois aux vins de France et IGP (Indication géographique protégée), ces variétés sont maintenant autorisées dans des vignobles d’appellation. Elles sont officiellement affiliées aux cépages européens traditionnels 100 % vitis vinifera. De plus en plus de vignerons prennent conscience de la nécessité de s’adapter aux nouvelles problématiques (écologiques, climatiques, sanitaires) et se tournent vers ces variétés de plants. N’est-il pas temps d’engager durablement la viticulture française dans cette voie d’avenir ? Ces plants de vigne sont beaucoup plus onéreux que les plants traditionnels. Elle lui demande si l’État ne pourrait pas financer partiellement ces nouveaux investissements grâce aux économies d’échelle réalisées par la disparition progressive des aides apportées en cas d’aléas climatiques tels la sécheresse et le développement du mildiou ou de l’oïdium ainsi qu’aux économies réalisées sur les dépenses de santé liées à l’utilisation de produits pesticides et fongicides ; économies auxquelles on pourrait ajouter une politique de l’approvisionnement en eau moins « gourmande ». »

En attente de la réponse

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