Niveau juridique : International
Texte du communiqué :
« Les paysan·ne·s, les petit·e·s et moyen·ne·s agriculteur·rice·s et les travailleur·euse·s agricoles de toute l’Europe appellent à la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP) au niveau de l’UE, après la création d’un Groupe de travail d’experts indépendants des Nations Unies lors de la 54e session du Conseil des droits de l’homme à Genève.
La résolution visant à créer le groupe de travail, présentée par la Mission permanente de l’État plurinational de Bolivie en collaboration avec le Luxembourg, Cuba, la Gambie, le Kirghizistan et l’Afrique du Sud, a été approuvée hier, mercredi 11 octobre, avec une large majorité : 38 voix pour, 7 abstentions et seulement 2 voix contre.
Ce groupe de travail sera à la fois chargé de « promouvoir la diffusion et l’application efficaces et globales de l’UNDROP », y compris au niveau européen, et de recenser « les lacunes et les problèmes liés à sa mise en œuvre aux niveaux national, régional et international », de promouvoir les bonnes pratiques, collecter des informations, contribuer à l’assistance technique et au renforcement des capacités et formuler des recommandations au Conseil des droits de l’homme.
ECVC salue l’importance accordée à cette question au sein de l’UE par des pays comme le Luxembourg, l’Allemagne et la Belgique, qui ont voté en faveur de la résolution, ce qui représente un pas en avant par rapport à l’adoption de l’UNDROP en 2018, lorsque certains de ces pays s’étaient abstenus. Nous demandons à ces pays de mener la voie au
niveau de l’UE pour garantir la mise en œuvre de l’UNDROP dans les espaces européens et intégrer cette perspective au sein des débats politiques nationaux et européens. L’UNDROP doit être prise en compte dans toutes les décisions politiques de l’UE, de la loi sur les semences à la réforme de la PAC et de la stratégie commerciale aux orientations de partenariat international. La création de ce mécanisme de surveillance international met en évidence la responsabilité des forces de l’UE de garantir la mise en œuvre des droits des paysan·ne·s dans la politique de l’UE, compte tenu de sa portée et de son impact à l’échelle mondiale.
ECVC continuera, en collaboration avec les membres de LVC du monde entier, à lutter pour la protection, la promotion et le respect des droits des paysan·ne·s aux niveaux international, régional et local et à placer le point de vue des petit·e·s agriculteur·rice·s au cœur des débats politiques. »
Communiqué à télécharger ICI