Niveau juridique : Union européenne
Dans cette communication faite le 23 mars 2022, la Commission entend répondre au Conseil européen, qui, dans sa déclaration de Versailles des 10 et 11 mars 2022, lui demandait de présenter des options visant à remédier à la hausse des prix des denrées alimentaires et à répondre à la question de la sécurité alimentaire mondiale. Elle sera présentée lors de la réunion du Conseil « Agriculture et pêche du 7 avril 2022 »
Extraits :
« La récolte 2022 en Ukraine, connue pour être le «grenier à blé» de l’Europe, sera fortement touchée par la guerre et les turbulences générales. Les agriculteurs ukrainiens ont besoin de semences, de gazole, d’engrais et de produits phytopharmaceutiques pour garantir la production. La Commission aide l’Ukraine à élaborer et mettre en Ĺ“uvre une stratégie de sécurité alimentaire à court et à moyen terme afin de veiller à ce que les intrants parviennent aux exploitations dans la mesure du possible et à ce que les installations de transport et de stockage soient préservées pour permettre à l’Ukraine de nourrir ses citoyens et, en fin de compte, de rétablir ses marchés d’exportation. La Commission collabore avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur le terrain dans l’ouest de l’Ukraine afin de soutenir les petites exploitations et de sécuriser la production agricole. (…)
À moyen terme, l’Union continuera à soutenir les pays dans leur transition vers des systèmes alimentaires agricoles et aquatiques résilients et durables. Ce soutien sera notamment d’ordre analytique et politique et mis au point dans le cadre du suivi du sommet sur les systèmes alimentaires de 2021 et du sommet sur la nutrition pour la croissance. Dans ce contexte, l’Union augmentera sa coopération internationale en matière de recherche et innovation dans le domaine alimentaire. Elle jouera notamment un rôle de premier plan au sein du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), en mettant l’accent sur l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à celui-ci et sur la protection et la gestion durable des ressources naturelles, grâce à des approches telles que l’agroécologie, la gestion du paysage et l’agroforesterie, la diversification des flux commerciaux et des systèmes de production, et la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires. (…)
L’innovation reposant sur la recherche, la connaissance, la technologie, l’agroécologie et l’adoption de bonnes pratiques permet d’atténuer la pression sur les coûts des intrants sans pour autant nuire aux capacités de production, ce qui permet de faire progresser la productivité sur le long terme, afin de réaliser la transition écologique. (…)
Il convient de donner la priorité aux actions destinées à accroître les rendements de façon durable, au moyen d’une innovation tant technologique qu’agroécologique. La Commission proposera de nouvelles règles visant à faciliter la mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives d’origine biologique. Elle examine également les possibilités d’établir de nouvelles règles concernant les nouvelles techniques génomiques, susceptibles d’être utilisées pour créer des variétés végétales moins sensibles à l’évolution des températures et aux menaces climatiques, plus résistantes aux organismes nuisibles et plus efficientes pour ce qui est de l’utilisation d’engrais. (…) »
Lien vers le document in extenso ICI