Niveau juridique : Union européenne
Texte de la question :
« Face aux pressions exercées par l’industrie des biotechnologies agricoles pour que les nouvelles techniques de modification génétique et les méthodes de mutagenèse/édition génétique soient exclues du champ d’application de la réglementation de l’UE sur les organismes génétiquement modifiés, de nombreuses ONG - notamment dans les domaines de l’agriculture et de l’environnement - craignent un assouplissement de cette réglementation. Ces ONG demandent que l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 25 juillet 2018 soit respecté dans son intégralité, conformément au principe de précaution.
Au niveau mondial, la réglementation des organismes obtenus par gene drives suscite également des inquiétudes.
Je souhaiterais que la Commission m’informe de sa prise en compte de ces préoccupations et de toute initiative prévue dans ce domaine. Plus précisément :
1. La Commission reconnaît-elle la nécessité de veiller à ce que toutes les nouvelles techniques/méthodes de mutagénèse soient réglementées, que les risques associés soient rigoureusement analysés et qu’il y ait un étiquetage rigoureux, dans le strict respect du principe de précaution ?
2. La Commission est-elle prête à proposer la mise en place d’un moratoire mondial sur la dissémination dans l’environnement d’organismes obtenus par génie génétique, sur la base du principe de précaution au niveau international ?
3. Comment la Commission surveille-t-elle les éventuels changements réglementaires au Royaume-Uni dans ce domaine et les impacts correspondants sur le commerce avec l’UE ? »
Réponse donnée par Ms Kyriakides au nom de la Commission le 14 septembre 2021
« The Commission study on new genomic techniques (NGTs)(1) concluded that the current genetically modified organisms (GMO) framework is not fit for purpose for some NGT products; regulatory requirements are not adapted to the diverse risk profiles resulting from the application of these techniques.
Based on this outcome, the Commission considers that there is sufficient evidence to initiate a policy action on plants derived from targeted mutagenesis and cisgenesis.
The impact assessment will look at options for a proportionate regulatory oversight of such plants, combining high levels of safety with clear benefit to society and the environment, and fully respecting the precautionary principle; it will also examine consumers’ right to information and labelling.
As the Commission previously replied (E-004964/2020), gene drive modified organisms need authorisation according to Directive 2001/18/EC (2). The Commission does not intend to propose a moratorium, but works to ensure that the legislation is properly applied and these GMOs have no harmful effects on human and animal health and the environment.
Gene drives will be discussed under the Convention on Biological Diversity (3) and the Cartagena Protocol on Biosafety (4). The Commission and the Member States are preparing these negotiations and will consider the different views on gene drives.
The Commission monitors the respect by the United Kingdom (UK) of its obligations under the EU-UK Trade and Cooperation Agreement regarding non-regression of environmental standards.
Any regulatory changes introduced by the UK will be assessed on a case-by-case basis in the light of those provisions. Only products complying with the EU’s GMO rules may enter the internal market from third countries.
(2) Directive 2001/18/EC of the European Parliament and of the Council of 12 March 2001 on the deliberate release into the environment of genetically modified organisms and repealing Council Directive 90/220/EEC (OJ L 106, 17.4.2001, p. 1).
(3) Fifteenth Conference of the Parties to the Convention on Biological Diversity (COP15).
(4) Tenth Conference of the Parties serving as the meeting of the Parties to the Cartagena Protocol on Biosafety (COP-MOP10). »
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