Niveau juridique : France
Cette réunion de la délégation sénatoriale à l’outre-mer a eu lieu le 31-03-2016.
-
extraits choisis :
M. Christian Renault, associé du Cabinet AND-International : " Il nous apparaîtrait également intéressant d’accorder plus de facilités aux exploitants « bio » pour recourir à des semences conventionnelles>. Il n’existe de dérogation que lorsqu’il n’existe pas <de semences certifiées biologiques. Or, il est vraiment difficile pour les producteurs ultramarins d’en disposer. En effet, les plants « bio » ne peuvent pas être facilement importés dans les DOM car ils ne disposent généralement pas des certificats d’importation nécessaires qui nécessitent la réalisation d’analyses sanitaires. Je peux vous donner l’exemple de maïs « bio » importé à La Réunion en provenance de Madagascar, pour lancer un élevage de poules pondeuses. La cargaison est restée bloqué trois mois en attente des contrôles nécessaires et a donc pourri avant d’être utilisée… Pour pouvoir étayer les demandes de dérogations au niveau européen, il faudra au préalable davantage structurer les filières biologiques et parvenir à dégager des synergies entre les DOM. Pour l’instant, on en reste à une production balbutiante par des producteurs peu organisés, voire parfois divisés entre plusieurs associations souvent rivales.
Enfin, notre dernière recommandation dont je reconnais qu’elle peut paraître un peu facile est tout de même de mener des actions de promotion et de communication en faveur de l’agriculture biologique dans les DOM. »