Charles BOUSSET,
Résumé
« Il est maintenant reconnu par de nombreux organismes internationaux (UNESCO, FAO, OMPI…),
que les sociétés paysannes en particulier ont, dans le monde entier accumulé des savoirs empiriques
sur les territoires qu’elles occupent. Que suite aux processus d’industrialisation ces savoirs sont en
voie de disparition, alors même qu’ils sont peu étudiés, notamment ceux qui touchent à la gestion
des ressources naturelles et des agro-écosystèmes dans leurs ensembles. L’hypothèse posée par les
chercheurs qui participent au programme de recherche dans lequel s’inscrit ce rapport de stage est
que certains des savoirs écologiques paysans (SEP) peuvent contribuer au développement durable et
à la préservation de la biodiversité.(…)
Pour se faire, une réflexion épistémologique était nécessaire, tant sur la notion elle-même que sur le
contexte dans lequel elle s’insère et sur les projections qu’elle véhicule. Le présent travail réunit
donc des travaux de sociologues, d’ethnologues, d’anthropologues, et d’écologues afin de parvenir à
conceptualiser les SEP. En effet, ceux-ci se situent au carrefour de plusieurs disciplines qu’il faut
aborder afin de comparer leurs démarches scientifiques, mais surtout afin de tirer de chacune d’entre
elles les éléments contribuant à l’élaboration du concept. »