Guy Kastler,
Résumé
Depuis 2007, la Via Campesina (LVC dans la suite du texte) participe à toutes les réunions de l’Organe
directeur du Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture (le
Traité dans la suite du texte). Elle l’interpelle sur la menace que constituent pour sa survie la violation des
droits des agriculteurs par les lois semencières et de propriété industrielle, brevets et COV. L’objectif de
LVC n’est pas de récupérer quelques miettes du partage des avantages issus des brevets. Elle demande au
contraire leur disparition. Brevet ou pas, l’industrie semencière (l’industrie dans la suite du texte) doit
rembourser l’immense dette qu’elle a contractée auprès des paysans et des pays auxquels elle a emprunté
gratuitement et sans leur consentement toutes ses ressources phytogénétiques. Ce remboursement doit
contribuer à la conservation et au renouvellement de ces semences dans les champs des paysans et implique
d’abord l’application effective dans chaque pays des droits des paysans reconnus à l’article 9 du Traité 1 . Ce
document donne un aperçu de la manière dont les paysans de LVC s’organisent pour contribuer aux
décisions prises par le Traité et de ce qu’ils peuvent en attendre aujourd’hui.