Introduction au symposium : les semences comme communs - exploration des concepts et pratiques novateurs en matière de gouvernance des semences et des variétés

Stefanie Sievers‑Glotzbach, Anja Christinck,

Résumé

Ce symposium explore comment la théorie des communs peut être utilisée pour étudier, conceptualiser et transformer les modèles de gouvernance des semences et des variétés végétales afin de contrer les tendances actuelles à la perte de la biodiversité cultivée et à la concentration du pouvoir économique et politique dans les systèmes agricoles et alimentaires. Les contributions au symposium présentent des études de cas provenant d’un éventail de contextes géographiques et socioculturels du Nord et du Sud de la planète. Elles montrent comment les semences et les variétés sont liées à diverses catégories de communs connus, notamment les biens communs liés aux ressources naturelles, les communs liés aux connaissaces et à la culture, et les biens communs mondiaux. Il est nécessaire d’intégrer des éléments de ces catégories pour mieux comprendre les biens communs des semences, y compris les défis spécifiques qui découlent du fait que les semences, bien qu’étant un bien biologique, sont au moins partiellement façonnées par la sélection humaine motivée par les valeurs, les connaissances et les besoins des utilisateurs. La responsabilité collective, le partage des connaissances et des semences, la protection contre l’enfermement privé et la gouvernance distribuée et polycentrique sont les principales caractéristiques des Biens communs des semences. La notion de « mise en commun » se concentre sur les pratiques et les processus sociaux qui créent et maintiennent les biens communs. La conceptualisation des communs de semences dans leur complexité offre des points de départ initiaux pour des politiques et des cadres juridiques propices à la libération du pouvoir transformateur des communs de semences pour faire progresser les systèmes agricoles et alimentaires durables.

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