GM Potato Push in East Africa : Andean and African farmers condemn misuse of digital information of potatoes, A new kind of biopiracy

Pommes de terre OGM en Afrique de l’Est : Les agriculteurs africains et andins condamnent l’utilisation abusive de l’information numérique sur les pommes de terre, une nouvelle forme de biopiraterie

Asociación ANDES, PELUM Rwanda et ACB (African Centre for Biodiversity),

Résumé

Des deux côtés de l’Atlantique Nord, des seigneurs milliardaires de la pomme de terre veulent voir les pommes de terre génétiquement modifiées (GM) se répandre dans le monde entier. Ils comptent sur la collaboration de l’institut de recherche de Lima, au Pérou, le Centre international de la pomme de terre (CIP), qui pousse à la diffusion d’une pomme de terre génétiquement modifiée en Afrique de l’Est, obtenue par cisgenèse.

Au centre d’origine de la pomme de terre dans les Andes, où les pommes de terre génétiquement modifiées sont interdites, les agriculteurs indigènes conviennent avec les agriculteurs africains et la société civile que les pommes de terre génétiquement modifiées sont une idée terrible.

Le 28 février, un rassemblement international à Cusco, au Pérou, a été organisé par l’Asociación ANDES, le Parque de le Papa (une région agroécologique protégée gérée par la communauté, connue sous le nom de Parc de la pomme de terre), le Centre africain pour la biodiversité et la Fondation Swift. On a pu entendre comment la pomme de terre génétiquement modifiée pour l’Afrique est présentée par ses partisans comme un effort philanthropique visant à diffuser les technologies génétiquement modifiées en Afrique, prétendument pour arrêter la maladie fongique, le mildiou de la pomme de terre.

Mais la pomme de terre GM du CIP comprend des gènes synthétisés à partir d’informations numériques sur les séquences (DSI) provenant de Genbank, la base de données internationale de la DSI. Les gènes proviennent de parents de la pomme de terre qui ont été collectés il y a de nombreuses années et les droits sur ces gènes ne sont pas clairs. Ces situations d’utilisation abusive de la DSI font l’objet d’un grand débat international. Si les agriculteurs africains se laissent prendre au piège d’adopter cette pomme de terre génétiquement modifiée dérivée de la DSI, le CIP créera une situation préjudiciable aux intérêts des petits agriculteurs africains et andins, dont les connaissances et les ressources sont menacées par les nouveaux types de biopiraterie que permet la DSI.

Ce document, publié par l’Asociación ANDES, PELUM Rwanda et l’ACB, présentente les perspectives des producteurs de pommes de terre andins, des informations sur les DSI et la pomme de terre génétiquement modifiée proposée pour l’Afrique de l’Est, ainsi que des recherches sur les milliardaires européens et américains qui soutiennent les pommes de terre génétiquement modifiées.

(Traduction de la présentation du document en anglais sur le site de l’ACB - Centre africain pour la biodiversité)

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