Renzo d’Alessandro et Thierry Linck,
À toutes les échelles pertinentes, la biodiversité renvoie à des propriétés de diversité et d’adaptabilité et pose une exigence de circulation et de partage des gènes. Cela reste vrai pour la biodiversité cultivée, sous réserve que les savoirs qui circulent avec les gènes possèdent des propriétés similaires.
À Tenejapa, dans les montagnes du Chiapas, la circulation des semences de maïs est la clé d’une construction et d’une appropriation collectives du vivant et des savoirs. La possession partagée des connaissances et de la nature s’oppose ainsi aux appropriations individuelles et exclusives propres au modèle agroalimentaire dominant. De même, la biodiversité cultivée relève de trames temporelles et spatiales antinomiques de celles que porte la certification des semences.
Le mouvement des semences paysannes s’appuie sur des valeurs proches. Il porte également témoignage de la difficile mise en Ĺ“uvre de l’hybridation des savoirs nécessaire pour faire face à l’érosion de la biodiversité.
À télécharger
-
developpementdurable-11548.pdf (500 Kio)
voir aussi
Références complètes
Développement durable et territoires, Vol. 8, n°1