Identification de critères utilisés par les spécialistes traditionnels dans l’adaptation de la biodiversité locale des communautés Mapuche (Chili)
Natalia CHEHUAICURA, Max THOMET, Isolde PEREZ,
L’objectif de cette communication est de présenter les résultats d’une étude sur 4 territoires du Sud-Chili. Il s’agissait d’identifier les critères utilisés par les spécialistes Mapuches traditionnels pour décrire l’adaptation et la domestication des plantes cultivées dans leurs jardins. Les études d’Almekinders et al. (2000) et de Celis (2003) montrent que certains paysans échangent davantage de plantes et de semences avec leurs voisins que la moyenne et que ceux-ci possèdent, en comparaison avec leur communauté, une plus grande diversité d’espèces et de plantes cultivées sur leurs terres. Pour les auteurs, ces personnes jouent le rôle de conservateur pour le reste de la communauté. La méthodologie combine les analyses quantitative et ethno-écologiques telles que recommandées par Toledo (2002). Dans la catégorie « espèces sauvages », le critère qui obtient la plus forte fréquence de réponse est « la valeur d’usage », suivi par le critère de « valeur de symbole cérémonial » puis en troisième position par le critère de « conservation de la biodiversité ». Dans la catégorie « espèces cultivées », le critère de « valeur d’usage » regroupe 40% des choix ce qui le place nettement au dessus des autres catégories, suivi ensuite par la « valeur esthétique et sensorielle » et en troisièmes positions, à pourcentage égal les critères « d’héritage » et de « conservation de la biodiversité ». Enfin la diversité des critères, la
connaissance traditionnelle pour l’adaptation et la domestication de la biodiversité locale, incitent les conservateurs à avoir un rôle stratégique dans de la conservation de biodiversité et l’adaptabilité au changement climatique
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chehuaicura_thomet_perez_2010.pdf (210 Kio)