L’assolement dans le Gard

Inspiré par l’ouvrage « Essai sur le Meilleur Système d’assolement à adopter dans le midi et en particulier dans le département du Gard » par M. ABRIC-CHABANEL, 1834, Nîmes

Ferté Henri,

L’assolement, qui consiste à bien répartir les cultures sur le domaine et à bien les faire se succéder dans le temps est une des clefs de réussite en grande culture biologique. En 2005, depuis plus de 25 ans, je recherchais, par tâtonnement expérimental et avec l’aide des différents ouvrages

d’agriculture biologique, le meilleur assolement à appliquer sur ma ferme, quand le livre d’Abric-Chabanel “ Essai sur le meilleur assolement à adopter dans le Midi et spécialement dans le département du Gard” datant de 1834, me tomba dans les mains. Surprise, un grand nombre de questions que je m’étais posé avaient déjà été résolues en 1834.

La problématique à cette époque, était de supprimer l’ancestrale jachère qui occupait encore au moins le tiers des terres du département du Gard, pour la remplacer par un assolement de cultures alternes, adaptées au climat et au sol. Ce fut une vraie révolution agricole.

Aujourd’hui, ce n’est pas la jachère qu’il faut supprimer mais la monoculture. En parcourant le Gard, il semble que les cultures soient variées, mais chaque agriculteur a été obligé de se spécialiser et chacun dans son domaine pratique une quasi monoculture: le vigneron pratique la monoculture de la vigne, le céréalier, la monoculture du blé dur, l’arboriculteur, la monoculture de la pèche ou de l’abricot; le maraîcher, la monoculture de la salade, même en agriculture biologique. L’éleveur ne s’occupe que de son troupeau et achète son fourrage et ses céréales…. Tout le savoir ancestral sur les assolements s’est perdu, emporté par le raz de marée du progrès.

Et pourtant, la reconversion de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique, nouvelle révolution agricole souhaitée et attendue par les consommateurs rend plus que jamais nécessaire la renaissance de l’art de l’assolement.

Plutôt que de tout réinventer, j’ai pensé faire preuve d’utilité en présentant les solutions d’Abric-Chabanel enrichies de mon expérience de plus de trente ans en agriculture biologique dans le Gard.

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